mercredi 21 décembre 2011
Sostice d'hiver: la longue mémoire.
mardi 6 décembre 2011
Ici et maintenant
Non pas demain ni sur une autre planète et encore moins dans une autre vie. Le temps que l'on pense, celui que l'on vit et celui qui, mécaniquement, mesure nos journées, nous rattrape et nous roule dans la poussières de nos rêves broyés comme la houle fait du coquillage un sable si fin qu'il s'écoule entre les doigts.
Ici et maintenant, sans masque et sans illusion, avec seulement la conscience de la forme d'un être au monde.
Lames affûtées, douleurs attendues et gestes précis. Non pas la révolution des masses qui tournent à l'abîme des serviteurs d'une idée mais la résolution de ne pas plier, de ne pas s'agenouiller même, s'il le faut, à rester seul ou une poignée. Parce que c'est une vraie raison que de changer de direction lorsque tout le monde va tout droit.
Et éclater de rire à la figure des raisonneurs ou à celle des ordonnateurs des bonnes consciences.
Pourquoi passer sous les fourches caudines des financiers ?
Pourquoi adherer aux lubies des faiseurs d'opinions ?
Pourquoi s'obliger à la paraplégie mentale ?
Pourquoi avoir peur ?
Parce qu'ils peuvent ordonner la violence légitime ?
En quoi la notre serait-elle moins légitime ?
Le seul vrai droit est celui qu'un homme défend, la hache à la main et ses fils à ses côtés (Ernst Jünger). Tout le reste (y compris la religion des "droits de l'Homme") c'est du blabla qui n'a servi qu'a une seule chose au cours de ces quelques derniers siècles: faire payer toujours plus d' impôts au plus grand nombre pour qu'une minorité vive dans le luxe.
La coupe est pleine.
Je boirai mon propre calice jusqu'à la lie,c'est mon problème, mais pas celui des autres et encore moins celui que l'on me présente chaque jour comme une nécessité.
...Wenn alle Brüder schweigen und falschen Götzern traun
Wir wolln das Wort nicht brechen, nicht Buben werden gleich...
Max von Scheckendorf 1814
Guerre de libération
lundi 28 novembre 2011
Tonnerre
jeudi 24 novembre 2011
Le règne des Barbus
Ici ils font circuler les femmes sur un trottoir et les hommes sur l'autre (à Jérusalem, quartier orthodoxe), là ils pendent ou lapident une femme pour adultère (Iran), là encore ils jugent "Martine" pornographique parce que l'on voit la culotte de la petite fille (revue Fideliter, France), autrefois ils ont rasé les temples des païens et puni de mort ceux qui s'obstinaient à rendre un culte aux anciens dieux, ils pensent ici que leur dieu lui même leur a donné une terre parce qu'ils sont "élus", ils se sont massacrés les uns les autres pour des virgules dans des texte obscurs et au passage ont éradiqué des peuples qui avaient d'autres croyances.
jeudi 17 novembre 2011
Detresse
mardi 18 octobre 2011
Le vent dans les voiles
lundi 10 octobre 2011
Tristesse
Elle se montre sous un jour actif voire activiste, trés fonceur, trés entreprenant.
Mais au fond de ses yeux il y a autre chose. Comme des promesses jamais tenues, des rendez vous manqués et, par dessus tout, la conscience que rien ne viendra changer la donne.
La structure mentale est trop ancrée dans les certitudes de la foi, les habitudes trop encadrées de barbelés moralisateurs et du poids des nécessités trop lourdes pour ses épaules.
Les ailes noires planent là, juste au dessus. Et il n'y aura personne pour les effacer à coups de chevrotine d'un grand rire façon grand Pan.
Les dentelles et la bière ne sont pas au menu lorsque l'on abandonne son libre arbitre aux serviteurs, barbus ou non, d'un dieu unique quelque soit son nom.
Quelle blessure profonde ?
Je gage pour le viol licite. Celui dont personne ne parle. Celui qui fait l'épousée objet de la toute puissance de l'homme qui croit que sa virilité est d'honorer son épouse sans se demander si elle se sent honorée d'une façon ou d'une autre.
Il peut y avoir un goufre entre mariage et amour. Et une immensité entre sacrement et réalité.
Les religions instituées n'ont ni déesse ni dieu pour dire l'eros.
D'où la tristesse.
dimanche 21 août 2011
Sculpter
Les mots sont la matière, l'esprit est l'outil.
Mais est-ce vrai ?
L'esprit est la matière, les mots sont l'outil.
Comme la sculpture qui reste sur l'établi ou dans un coin de l'atelier parce qu'elle n'a pas franchi l'ouverture des regards qui enveloppent, l'esprit reste à l'ombre des jours lorsque nul verbe ne vient le reveler à la lumière.
Ceci pour une brève eclipse.
Il est temps de passer outre.
mardi 26 juillet 2011
Révolte
lundi 25 juillet 2011
Les étoiles d'un sourire
L'ultime colline
jeudi 30 juin 2011
Veille
mercredi 22 juin 2011
Immensités
Mais qui s'interesse aux mots ?
"Ecrire, c'est hurler en silence".
lundi 20 juin 2011
Sostice
D'un jour à l'autre, le soleil se fait plus fort ou plus absent, les goutes de pluie sont fines ou lourdes, le ciel est d'un gris de plomb ou d'un bleu sans limite.
Il n'y a rien d'écrit, rien de preparé, rein d'ordonné. Il y a seulement l'immense danse des saisons, les eternels retours des nuits courtes et des plus longues obscurités de l'année.
Nous sommes exactement ce que nous avons fait et ce que l'on a fait pour nous; en ombre et en lumière.
Les dieux sont vrais seulement s'ils disparaissent à leur tour; non pas mortels mais oubliés. Le grand dieu de "l'Alliance" est une réponse rationalisante à la seule vraie question : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutot que rien ou dans un autre point de vue, la forme d'une réponse au seul vrai don purement gratuit, celui du soleil.
Le solstice est l'instant de l'année où nous pouvons voir notre eternité; nous venons du fond des âges, de ce qui a toujours été et nous allons vers ce qui sera toujours; peu importe l'humain, alors, s'il ne sait plus chanter le don parfait.
Du sommet des tours d'acier et de verre il ne tombe que des larmes d'acide.
Les blés alentour sont mûrs; les framboises sont douces sous la langue. Les foins fauchés exalent leur parfum enivrant. Sur la treille les grappes promettent un vin abondant.
Mais dans le feu de la forge nous affûtons nos lames.
Sol Invictus. Le seul.
lundi 6 juin 2011
La compassion
Un mot, un geste, peut être seulement un regard mais celui des yeux qui portent ce que porte l'esprit sinon l'âme.
La compassion, la sympathie selon le terme (qui partage la douleur), a déserté les routes.
Non.
Elle en a été chassée par la pensée de la compassion, par l'illusion qui se paye de reflexion et par toutes les logorhées qui font croire que penser c'est faire et que l'intention suffit à donner à la réalité une autre couleur.
Un mot change une journée, un geste modifie une atmosphère. Tout le reste se perd dans les nuées.
Ce geste que l'on attend, ce mot que l'on espère.
Lorsqu'ils ne viennent pas les terres "gastes" s'étendent à l'infini.
vendredi 27 mai 2011
La polysémie des silences
Mais il peut être aussi ce manteau empoisonné jeté sur les épaules du héros, poison qui ronge les chairs de l'âme jusqu'à ne laisser qu'ossements blanchis ou douleurs qui tordent les entrailles.
Lorsque les mots pour le dire ne sont pas là, lorsque juste un silence vient à l'oreille alors qu'un seul mot, une réponse, un compliment, une critique argumentée, presque n'importe quoi, pourrait changer la face du jour, alors la messe est dite.
Il convient de s'en retourner à l'autre silence. Celui qui ouvre vers les horizons que l'esprit dessine sur la trame des jours.
Le silence n'est pas une vérité ni un état de béatitude. Il y a des silences qui tuent et d'autres qui font vivre. Mais ce n'est pas une révélation; c'est ce que chacun peut constater pour chaque chose.
dimanche 15 mai 2011
le rouge et le noir
Le rouge et le noir de la colère, le rouge et le noir de la révolte, le rouge et le noir des amertumes et des ressentiments.
Les mots d'airain ne sont que du métal, le marbre n'est que de la pierre.
dimanche 2 janvier 2011
L'ultime colline
Un homme "c'est un peu de cendres et beaucoup d'eau" mais un homme ce sont des mots et des gestes d'une vie entière.
Qu'est-ce que l'on retient ?
Qui juge ?
Qu'apporte le jugement lorsque tout est consommé ?
Des heures, des journées, des années à sauver et à prendre soin des autres.
Des heures, des journées, des années à prendre soin de ce qui pousse.
Et toujours le verbe haut et cette mémoire des choses et des gens. Il y avait de l'ancien temps en lui. Ce temps d'avant la machine qui se souvient à notre place. Des rancunes tenaces et des amitiés rudes comme le roc. Et toujours cette envie d'expliquer et de comprendre.
Il a franchi l'ultime colline pour rejoindre les hautes terres. Celles où les lactères délicieux poussent en abondance sous les sapinières, celles où les truites arc-en-ciel filent en un éclair dans l'eau fraîche et pure et celles où une Deux-chevaux jaune va de Fontestorbe à Camurac, de Montségur au plateau de Sault, dans le récit vivant et coloré d'un pays et d'une histoire qui furent siens.
Chacun de nous est le fruit d'une longue histoire qui vient du fond des âges. Et j'aime à me dire que celui qui est couché là a été, et sera, pour moi la véritable clef des champs.
In memoriam du Pellat, mon oncle du fond de ma mémoire.