mercredi 11 juillet 2012

Poste restante

Comme des couleurs ou des noirceurs zébrés d'eclairs qui attendent qu'un regard leur donne une présence au jour. Des mots qui, se retournant, voient le néant qui les engouffre puisque nul ne sera venu leur donner l'heur d'être à l'intelligence des choses ce qu'est un soupçon de dentelles et l'affleurement d'une caresse au grain de la peau.

Des éclats qui n'ont d'éclat que pour l'oeil qui les voit. Car nous n'avons de sens que par la présence de l'autre. Sans humain pour en parler, il n'est pas de dieu et sans oreille pour entendre, il n'est ni mots ni musique.

Un seul flocon de neige sur les lèvres suffit à comprendre la beauté du monde. Qui sait si ce que l'on fait n'est pas pour ce seul flocon ?

Poste restante.
A l'angle du silence et de la nécessité.
Quelque part à la surface du temps.

lundi 9 juillet 2012

Ce qui nous touche


En Afghanistan, des barbus ont assassiné une femme soupçonné d'adultère. Ces barbus ont agit au nom de leur dieu. Je souhaite seulement que leur dieu les envoie en enfer.

Cette femme était et restera une inconnue; personne ne dressera à sa mémoire un monument. Elle est morte parce que des hommes se comportent comme même les animaux ne le font pas.

Donc à elle, et à toutes celles que la bêtise, la vulgarité, les religions, les pouvoirs et le soit disant honneur que des hommes situent entre leurs jambes, ont massacré parce qu'elles étaient des femmes, cette fleur.

Et sur le bord crasseux des trottoirs j'affûte mon long couteau. Les barbus ne feront pas cela devant ma porte.

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