lundi 4 octobre 2010

Pour un mariage

"Il est possible d'appliquer à un évènement de multiples grilles de lecture. Des esprits, enfin ceux qui reflechissent, liront la signification et d'autres chercheront le sens.
La vraie question porte sur l'océan et non sur les vagues. Même si les vagues peuvent malmener ou bercer, elles ne sont que des accidents. L'océan, lui, est eternel. Il était là avant nous et il sera encore là lorsque toute trace d'humanité aura disparu de la surface du globe.
Votre mariage appartient à l'océan. En choisissant le lien sacré vous vous placez radicalement dans l'essentiel qui est le dévoilement du divin par un acte qui convoque les dieux en pleine lumière.
Il ne tient qu'à vous qu'ils y restent.
Athéna, Appolon mais aussi Freya et Thor et encore les Lares qui vous seront attachés si votre foyer leur est ouvert.
Vous êtes désormais les ordonnateurs de votre propre culte, de votre propre religion, celle qui fera vos jours et vos nuits.
Et en cela vous plongez dans la plus longue mémoire, avec maintenant la responsabilité de la transmettre. Votre eternité s'inscrit dans l'histoire venue du fond des âges et qu'il vous appartient désormais de poursuivre.

Votre vie sera ce que vous en ferez. Ne laissez aucun pouvoir prendre les décisions à votre place, regardez à deux fois lorsque l'on invoque devant vous des mots à majuscule. Et goutez chaque instant comme s'il devait être le dernier.

Le bateau qui file au vent, avide d'espace mais qui franchit aussi les tempête et les pots au noir, c'est celui qui a un équipage à la hauteur de ses rêves. C'est à vous de bâtir ce bateau et à personne d'autre.

Je vous souhaite une navigation pleine d'ivresse, de furie mais aussi d'escales heureuses où un coucher de soleil donne à lui seul le vrai goût de la vie.
Hic et nunc."

vendredi 1 octobre 2010

Le silence

Un monde sans moteur qui gronde au loin ou juste sous la fenêtre, un monde sans avion qui déchire le ciel, un monde sans les haut-parleurs qui prennent la parole sans réponse possible, un monde sans le son des machines, un monde seulement peuplé du bruit du marteau sur l'enclume, de celui de la scie qui refend l'arbre et des cris des enfants.

Ce monde n'existe plus.

Notre silence n'est que celui de l'absence des humains.

Lorsque l'on travaille seul au long cours des années, une autre dimension se fait jour. Celle de la parole de l'interieur. La reflexion sur soi et sur le monde alentour. Avec le temps, chaque bavardage devient un bruit. La parole devrait être réservée à ce qui a du sens.

Les mots qui portent un sens prennent alors toute leur envergure. Et le regard alors perçoit et la plénitude et la vacuité.

Il ne faudrait parler que lorsque il faut du temps pour "dire". Tout comme Sylvebarbe.

La sagesse de l'Ent mérite que l'on s'y attarde. "Je ne suis du côté de personne parce que personne n'est du mien."

Ainsi du silence.

L'autre parole est celle du vin. L'esprit libéré de ses attaches mais non point enchaîné par la beuverie. Le vin donne aux mots une musique qui ouvre une porte dans le silence. Acceptons de la pousser. Il sera temps de revenir au silence lorsque le soleil se lèvera à nouveau.

mercredi 14 juillet 2010

L'Ange


L'Ange est tout ce que le monde n'est pas, n'a pas été, ne sera pas.
Il est nos ailes brisées ou simplement lièes par les nécessités.

Il est ce rêve d'absolu ou encore cette pensée qui nous fait vivant lorsque nous tentons de comprendre en le questionnant notre être au monde.


L'Ange est au delà de l'âme notre part des sphères, l'esprit qui nous anime pour atteindre ce que les ombres des obligations, des devoirs et des lourdeurs nous cachent lorsqu'elles couvrent de poussière les élans du coeur et du corps.

Il ne tient qu'à nous de l'apprivoiser ou de l'ignorer. Il ne changera pas nos vies; mais il leur donnera un parfum sans pareil.