samedi 22 septembre 2012

Ne pas perdre, ne pas se perdre.


J'avance. Avec le début, vient la fin mais si il n'y avait pas de fin c'est qu'il n'y a pas eu de début. Hors, de nos mémoires surgissent toutes les origines, toutes nos sources. Faut-il pour autant se demander d'où vient la source ? Probablement du rocher qui a reçu la pluie elle même surgie des surfaces de bleues immenses. Nous sommes dans le cycle, nous lui appartenons. Nous n'en connaissons ni les raisons (le cycle a-t-il une raison ?) ni quoique ce soit. Mais nous y sommes.
J'avance. Mon sac se vide chaque jour un peu plus. Bientôt il sera aussi leger qu'avant mes premiers pas. Ni plus heureux, ni plus malheureux. Que puis-je faire d'autre que de regarder ? Les illusions sont comme des vêtements luxueux qui ne résistent pas à l'usure du temps. Tout comme les idées. Ce qui resiste, c'est le réel; la matière que l'on transforme, les êtres avec qui l'on chemine.
Mes routes et mes jardins ne sont ni trés fréquentées ni trés organisés. C'est bien ainsi. Je ne me sens plus grand chose en commun avec le fatras ambiant. Les débats "d'idées" (Genre, homoparentalité, intégrisme des barbus, démocratie, mondialisation, crise, etc) sont comme des non-sens. Dans un sytème où l'Etat controle tout, la société du spectacle (Guy Debord) prend la place de l'existence puis celle de la vie. Ce qui est durable, c'est ce qui est stable. Le reste ce sont des illusions.
Pour ne pas perdre, il ne faut pas jouer. Si l'on n'est pas assez puissant pour renverser le plateau de jeu.