lundi 25 juin 2012

Immensité


Un homme marche. Il tire à la force de ses épaules un monde vivant. Il sait qu'un jour ceux qui sont assis sur le traineau viendront le remplacer. Un jour un peu plus fatigant que les autres, il se retourne. Dans le traineau il ne reste que des cailloux.
Il s'arrête, regarde les cailloux; avec les pierres il construit une maison.
Puis il s'en va avec son traineau vide. Son temps est achevé.
Un homme marche dans la tempête. Il y a enfin une maison de pierres. Il entre. Il peut se reposer.
Demain il repartira ou peut être s'installera-t-il ici.

Le traineau est vide.

lundi 18 juin 2012

changer


Je ne peux pas changer le monde


Mais je peux empêcher le monde de me changer.

les mains


Qui regarde les mains de ceux qui oeuvrent ?

Regarder les mains c'est voir ce qui a été construit. Esprit, muscle, écorchure, réflexion, tension.

Au delà de la fatigue, il y a ce nul ne voit s'il ne fait pas l'effort de penser l'ouvrage depuis l'origine.

Mais qui s'en préoccupe aujourd'hui ? Tout est en apparence si facile. Mais il y a toujours des mains à l'oeuvre et des hommes (et des femmes) qui sont au pied du mur.

Qui regarde mes mains ?


Somewhere else


Quelque part ailleurs.
Peut être pour franchir le pont , peut être pour saisir autrement ce qu'il reste de pulsation du coeur et de respiration.

Mais ce sera ailleurs et sans nécessité.