jeudi 30 juin 2011
Veille
mercredi 22 juin 2011
Immensités
Mais qui s'interesse aux mots ?
"Ecrire, c'est hurler en silence".
lundi 20 juin 2011
Sostice
D'un jour à l'autre, le soleil se fait plus fort ou plus absent, les goutes de pluie sont fines ou lourdes, le ciel est d'un gris de plomb ou d'un bleu sans limite.
Il n'y a rien d'écrit, rien de preparé, rein d'ordonné. Il y a seulement l'immense danse des saisons, les eternels retours des nuits courtes et des plus longues obscurités de l'année.
Nous sommes exactement ce que nous avons fait et ce que l'on a fait pour nous; en ombre et en lumière.
Les dieux sont vrais seulement s'ils disparaissent à leur tour; non pas mortels mais oubliés. Le grand dieu de "l'Alliance" est une réponse rationalisante à la seule vraie question : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutot que rien ou dans un autre point de vue, la forme d'une réponse au seul vrai don purement gratuit, celui du soleil.
Le solstice est l'instant de l'année où nous pouvons voir notre eternité; nous venons du fond des âges, de ce qui a toujours été et nous allons vers ce qui sera toujours; peu importe l'humain, alors, s'il ne sait plus chanter le don parfait.
Du sommet des tours d'acier et de verre il ne tombe que des larmes d'acide.
Les blés alentour sont mûrs; les framboises sont douces sous la langue. Les foins fauchés exalent leur parfum enivrant. Sur la treille les grappes promettent un vin abondant.
Mais dans le feu de la forge nous affûtons nos lames.
Sol Invictus. Le seul.
lundi 6 juin 2011
La compassion
Un mot, un geste, peut être seulement un regard mais celui des yeux qui portent ce que porte l'esprit sinon l'âme.
La compassion, la sympathie selon le terme (qui partage la douleur), a déserté les routes.
Non.
Elle en a été chassée par la pensée de la compassion, par l'illusion qui se paye de reflexion et par toutes les logorhées qui font croire que penser c'est faire et que l'intention suffit à donner à la réalité une autre couleur.
Un mot change une journée, un geste modifie une atmosphère. Tout le reste se perd dans les nuées.
Ce geste que l'on attend, ce mot que l'on espère.
Lorsqu'ils ne viennent pas les terres "gastes" s'étendent à l'infini.