lundi 20 juin 2011

Sostice

Les fils de trame, les fils de chaîne; le dessin des heures tissées de nos actes , de nos pensées, n'est pas tracé par avance.





D'un jour à l'autre, le soleil se fait plus fort ou plus absent, les goutes de pluie sont fines ou lourdes, le ciel est d'un gris de plomb ou d'un bleu sans limite.


Il n'y a rien d'écrit, rien de preparé, rein d'ordonné. Il y a seulement l'immense danse des saisons, les eternels retours des nuits courtes et des plus longues obscurités de l'année.


Nous sommes exactement ce que nous avons fait et ce que l'on a fait pour nous; en ombre et en lumière.


Les dieux sont vrais seulement s'ils disparaissent à leur tour; non pas mortels mais oubliés. Le grand dieu de "l'Alliance" est une réponse rationalisante à la seule vraie question : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutot que rien ou dans un autre point de vue, la forme d'une réponse au seul vrai don purement gratuit, celui du soleil.


Le solstice est l'instant de l'année où nous pouvons voir notre eternité; nous venons du fond des âges, de ce qui a toujours été et nous allons vers ce qui sera toujours; peu importe l'humain, alors, s'il ne sait plus chanter le don parfait.


Du sommet des tours d'acier et de verre il ne tombe que des larmes d'acide.


Les blés alentour sont mûrs; les framboises sont douces sous la langue. Les foins fauchés exalent leur parfum enivrant. Sur la treille les grappes promettent un vin abondant.


Mais dans le feu de la forge nous affûtons nos lames.


Sol Invictus. Le seul.

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