dimanche 18 mars 2012

La plus longue mémoire


Les "mieux disants" culturels nous abreuvent des soucis de la différence. Partout fleurissent les exotismes et de l'un à l'autre, de tous les coins du monde résonnent les rythmes, les couleurs et les saveurs d'ailleurs.
Mais de quel ailleurs ?
Uniquement de ceux qui ne prennent pas leurs racines entre le Cap Frehel et le Cap Nord, l'embouchure du Guadalquivir et le sommet de l'Erbrouz.

Mais qui s'est penché sur nos racines ?
Qui fait vivre notre propre mémoire ?
Comment se penser citoyen du monde si l'on n'est pas d'abord homme de quelque part ?

Les racines sont là; juste sous la poussière des idéologies du progrés et de celles des exotismes divers, juste sous les décombres du christianisme et du mercantilisme.

Il suffit d'aller voir. Et retrouver le goût de ce qui nous a fait ce que nous sommes.

Pourquoi seule la différence exogène aurait-elle une légitimité ?

lundi 5 mars 2012

Le réel







Il est possible de souhaiter une société sans conflit, un monde sans violence, une vie sans dispute.





Mais quel est le réel ?






Des financiers qui en veulent toujours plus, des politiques qui se disputent la place de choix au banquet du grand fromage, des employeurs qui s'appuient sur le chômage de masse pour exiger le mieux au prix du pire, des contempteurs du système qui vont toucher en fin de mois ce que le système rétribue pour leur rôle dans la société du spectacle...






Un vrai possible est bien que la vie soit affrontement, combat, opposition, violence. Et que de ces combats naissent l'équilibre d'un temps parce le désequilibre trouve sa source dans l'absence de polarité. De la différence des potentiels vient l'energie. (Lorsque les hommes ne sont plus ce qu'est un homme et lorsque les femmes ne sont plus ce qu'est une femme, alors vient le monde des asexués réclamant des usines à faire naitre des vies)




Combat de l'homme contre les éléments, combat de la femme contre la souffrance de l'enfantement, combat de l'enchaîné contre ses prisons, combat du clan pour survivre, combat de l'individu pour resister.



La force n'est pas necessairement violence. Mais contre la violence il faut une force plus grande.



Le sabre dans son fourreau n'est pas une absence de sabre. C'est de la puissance en réserve.



Au sabre celui qui attaque perd.

dimanche 4 mars 2012

And so what ?




And so what ? And why does silence must be the rule ? And why not screaming or whispering the words and the draws of the night and the light ? And why do we have to spend our short live hiding our flowering blood ?

And why should I stay on the boat even if the boat lays down on the shore of the desesperate doomsday ?




I was there. But I could not stand. I had to run away.




These words, on the screen of an amazing glance, are something like another path, another way, another road.




The poet is voice of the old gods.


Just listen. If you do not hear something, go on your empty way. I can not do anything for you.


And so much to do.