dimanche 18 mars 2012

La plus longue mémoire


Les "mieux disants" culturels nous abreuvent des soucis de la différence. Partout fleurissent les exotismes et de l'un à l'autre, de tous les coins du monde résonnent les rythmes, les couleurs et les saveurs d'ailleurs.
Mais de quel ailleurs ?
Uniquement de ceux qui ne prennent pas leurs racines entre le Cap Frehel et le Cap Nord, l'embouchure du Guadalquivir et le sommet de l'Erbrouz.

Mais qui s'est penché sur nos racines ?
Qui fait vivre notre propre mémoire ?
Comment se penser citoyen du monde si l'on n'est pas d'abord homme de quelque part ?

Les racines sont là; juste sous la poussière des idéologies du progrés et de celles des exotismes divers, juste sous les décombres du christianisme et du mercantilisme.

Il suffit d'aller voir. Et retrouver le goût de ce qui nous a fait ce que nous sommes.

Pourquoi seule la différence exogène aurait-elle une légitimité ?

1 commentaire:

  1. "Mon pays sent le cheval chaud, l'ajonc broyé, la terre humide,
    Mon pays sent très pur, très fort,
    Ou sentait plutôt je veux dire,
    Son parfum s'en va tous les jours,
    [...]L'odeur des vieux chemins...
    DOLLY PENTREZ"
    De mémoire, des vers de Per-Jakez Hélias.
    Renouer avec d'où l'on vient pour tracer le chemin qui n'existera que par les pas que l'on aura posé?....
    Une vie,
    un parfum de pardon et de paix sans doute...

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