vendredi 20 janvier 2012

Vie



Ce ne sont ni les agences de notation ni les politiciens qui courrent derrière la place de choix; ce ne sont pas non plus les argumentaires à deux balles des sociologues qui croient que la vérité est dans les poubelles ou dans les sondages; ni la vue des illusionnistes de fins dernières (peut-être n'y-a-t-il pas de fin ou peut-être y-a-t-il une fin aprés la fin ?) et encore moins celle des parasiteurs dont la voix ne tient qu'à l'energie des centrales electriques.


La Vie c'est la douleur de l'enfantement, la souffrance dans le froid du chantier ou celui des champs de bataille; la Vie c'est le rire des enfants qui s'arrosent avec l'eau glacée du puit, celui des jeunes gens qui se moquent des leçons des anciens. La Vie c'est le regard grave du père devant l'ouvrage, les yeux fatigués de la mère à la dernière lueur du jour. La Vie c'est le sourire de celui qui revient de loin ou de celui qui en a vu de dures.


La Vie c'est un outil d'acier qui résonne dans un matin glacial au coeur d'une vallée endormie, un cri d'enfant, un rire de jeune fille.


La Vie c'est la puissance des hommes qui construisent une maison et la délicatesse d'une femme qui pose un bouquet sur la table.


La Vie c'est ce que l'on nous prend chaque jour au nom d'une idée, au nom d'une foi, au nom d'une technique.


Un soleil se lève sur un chantier, une pluie tombe sur un champ, un homme peut faire vivre les siens une journée de plus. Lieben heisst Leben.


Demain toutes les centrales peuvent s'arrêter: il y aura encore la Vie pour ceux qui vivent.


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